L’immensité de la forêt s’étendait sur les collines
rocheuses, recouvrant l’horizon de sa verdure immémoriale. Les cours d’eau
glacés se frayaient un chemin en de doux entrelacs aux fonds des gorges,
roulaient en bruissant autour des amas de roches millénaires avant de
s’assoupir en de larges étendues brunâtres bordées d’herbes et de
mousses. L’immobilisme du paysage dégageait une majesté éternelle où se
fondaient vol bas des oiseaux et le lent pas des bruns caribous, voyageurs
indolents des grandes étendues. Au-dessus d’eux, les montagnes étaient encore
couvertes de plaques de neige d’où commençaient à poindre les gris rochers du
printemps.
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