vendredi 8 septembre 2017

Les Nouvelles de SFFF, le désert francophone face à l’explosion américaine


Quand on écrit des nouvelles en français, secteur mort économiquement depuis plusieurs dizaines d’années disent les éditeurs unanimes, on ne peut qu’être perplexe face à la vivacité et au professionnalisme de ce domaine aux USA.

La filière y est très professionnelle et les revues dédiées à ce type de publication ont chacune une demi-douzaine de slush readers traitant la masse de nouvelles soumises. En plus des magazines papier classiques (Asmiov, Analog SiFi&Fantasy), s’ajoute maintenant la prolifération de sites web professionnels (TOR, Clarkesworld, Strange Horizons etc.) ou ces nouvelles sont achetées et publiées en quantité non négligeable. On écoutera le récent podcast de Wrtiting Excuses sur ce sujet :

http://www.writingexcuses.com/2017/08/27/12-35-short-fiction-markets-with-spencer-ellsworth-and-guest-host-beth-meacham/


Un système bien rodé de prix, dont Writers of the Future, permet aussi aux meilleurs auteurs de se démarquer dans ce secteur très compétitif et de décrocher des agents (indispensable aux USA), leur permettant de se professionnaliser. Un parcours bien expliqué dans cette serie de vidéoconférences :


On est tellement loin de cela en francophonie… Certes cela ne se vend pas, mais d’un autre côté existe-t-il même un savoir-faire éditorial francophone d’une qualité comparable ? Probablement pas, à part quelques rares exceptions ; le milieu de la nouvelle est animé par des bénévoles et des maisons de microéditions. On notera que les principaux magazines établis dans ce domaine sont d’ailleurs québécois : Solaris et Brins d’Éternité.
Dans ces conditions de production, la nouvelle de SF Fr ne se vend pas, certes, c’en est presque normal... C’est tout le problème de l’œuf et de la poule…

En attendant, je lis beaucoup de nouvelles et continue à en écrire de temps en temps pour le public restreint du microcosme irréductible de la nouvelle francophone…

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